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Lac January

Victoria amazonica, la Victoria d'Amazonie ou Nénuphar géant, est une espèce végétale annuelle de la Famille des Nymphaeaceae. Ce nénuphar d'Amérique du Sud possède les plus grandes feuilles au monde parmi les espèces aquatiques. Cette plante développe en effet des feuilles circulaires qui peuvent très rapidement atteindre 3 mètres de diamètre et grandir de 0,5  m2 par jour, flottant solidement à la surface des eaux calmes grâce à la structure géométrique des nervures, et dont les bords relevés leur permettent de repousser les autres plantes, de façon à capter un maximum de lumière. Elle possède une seule tige centrale, un rhizome profondément ancré dans le sol des fonds boueux. La tige peut atteindre 3 à 8 m de long selon la profondeur des eaux où elle se trouve. Les pédoncules sont produits du rhizome. En effet cela peut se voir facilement dû au manque de racines adventives de cette plante.

Les feuilles servent ainsi de support à plusieurs espèces d'oiseaux qui les utilisent comme plate-forme pour pêcher, de même qu'à différents reptiles qui vont y prendre leur « bain de soleil ». En horticulture, cette espèce spectaculaire est très appréciée, bien qu'elle soit délicate à cultiver loin de l'équateur et ne pousse alors que dans des serres spécialement aménagées.

Victoria amazonica est une plante annuelle hermaphrodite. Elle produit entre 40 et 50 feuilles par saison. Les fleurs sont solitaires et axillaires, elles flottent sur la surface de l’eau tout comme les feuilles et possèdent un pédoncule de taille variable selon la profondeur.

Les fleurs d’un rayon allant jusqu’à 40  cm de diamètre, elles ont la capacité particulière de pouvoir retenir des insectes à l’intérieur de leur structure pour près de 24 h. Elles possèdent 4 sépales coriaces et épineuses de couleur brune aux bords rosés. Les pétales sont la partie la plus fragile de la plante, on en compte généralement 50 à 70 par fleur.  Les fleurs possèdent de 100 à 300 étamines entourées de staminodes externes et de para-carpes internes, qui sont des ovaires avortés formant une partie du fruit. Les étamines ne sont pas aussi distinguables que chez d'autres angiospermes. Le gynécée est composée de 20 à 40 carpelles syncarpes. L'ovaire est pluriséculaire (le nombre de loculés correspondant au nombre de carpelles). La placentation est laminales.

Le fruit est une baie ovoïde piquante ayant un diamètre légèrement supérieur à 10  cm. Pendant son développement les structures florales fanent et tombent, pendant que la coque du fruit  reste intacte. Les tissus internes deviennent mous pendant la division cellulaire. La déhiscence est irrégulière, le fruit s'ouvre simplement par l'accroissement des 100 à 700 graines qu’il contient. La plante produit des graines ovales, longues d’un centimètre.

Victoria amazonica est originaire du bassin Amazonien ainsi que celui du Paraguay, dans la région du Pantanal et en Guyane. La plante est très appréciée pour le paysagiste, cultivée dans diverses serres d’Europe et Amérique du Nord dans un but ornemental, mais ne se développe pas en dehors de celles-ci (dans ces régions) car la plante ne supporte pas la diminution de la photopériode en hiver.

Plusieurs animaux profitent de Victoria amazonica, les premiers étant les scarabées Cyclocéphales, qui lorsqu'ils sont emprisonnés par la fleur, sont gardés au chaud, dans un milieu riche en nectar duquel ils profitent et sont aussi protégés des prédateurs.

La plante sert aussi de plate-forme (grâce aux nombreuses poches d'air gardées par les nervures de la feuille) a plusieurs animaux. Amphibiens et reptiles en profitent pour se réchauffer au soleil. On observe également divers oiseaux tels que le héron qui peuvent l'utilisent comme plate-forme de pèche.

La plante ne rencontre pas beaucoup de problèmes avec des maladies ou ravageurs, du fait de leur milieu de croissance pauvre en oxygène et leurs épines qui les protègent de tout herbivore aquatique. Les seuls êtres pouvant leur poser un problème sont les pucerons.